La perte d’un être cher est toujours une épreuve douloureuse. Quand il s’agit du compagnon de sa vie, c’est encore plus dur. Il faut apprendre à se faire à d’autres habitudes. La première chose à faire étant de vivre sans cette présence. Tous les moments de la journée sont jalonnés par l’absence criante de celui ou celle qui a toujours été là. Pourtant, la vie doit continuer. Même si on en a l’impression, elle ne s’arrête pas avec ce décès. Toute la question est de savoir comment continuer à vivre après un décès, et non uniquement survivre.
Prendre du temps pour soi
Le ou la veuve doit réapprendre les joies du célibat. Même si la phrase peut laisser dubitative, cela existe. Une de ces joies est d’avoir du temps pour soi. Il n’y a aucune obligation de penser à l’autre avant d’agir. Si la personne souhaite faire ou reprendre une activité, elle peut le faire sans consulter le conjoint. Elle est totalement maîtresse de ses actes. Elle gère son emploi du temps en fonction de ses besoins, et non en fonction des desiderata de l’autre. Cela ne signifie pas qu’il faut se mettre à diaboliser le ou la disparu(e). Ceux qui disent qu’il faut se concentrer sur les défauts de l’autre, et ne se rappeler que des mauvais moments donnent de très mauvais conseils. En s’efforçant à haïr la personne décédée, on ne fait que penser encore plus à elle. Puis le but est de pouvoir se rappeler la personne en toute sérénité.
Se recentrer vers d’autres activités
Le veuvage est le moment idéal pour se rendre compte que le monde est plus grand que celui dans lequel on évoluait. Au-delà de tout ce qu’on connaît, il y a tout un monde à explorer. Les enfants et surtout les petits-enfants qu’on ne pouvait avant voir qu’une fois par mois par exemple. Le sport qu’on remettait à plus tard parce que madame n’aimait pas rester seule à la maison. Tous ces centres d’intérêt qu’on a délaissés ou oubliés pour le bien-être de l’autre. Le veuvage nous force à nous tourner vers autre chose. Autant mettre ce forcing à profit.